Cette semaine, j’ai réalisé un de mes rêves ! Je me suis inscrite à un stage d’initiation pour apprendre à voler seule en parapente (spoile alerte : c’était dingue !).
Du parapente, j’en ai déjà fait en biplace, en Ardèche en 2013 (j’avais donc 14 ans) et sur l’île de Madère en septembre 2022 (n’hésitez pas à cliquer ici pour voir la vidéo du vlog et ici pour voir l’article sur Madère !). J’avais tellement aimé que je m’étais dit « ok, moi aussi je veux être capable de voler seule » !
Comme je dis souvent, je suis un peu une « touche-à-tout, bonne à rien ». J’aime énormément de choses, je fais plein de chose mais il n’y a rien que je maîtrise réellement à fond. C’est pour ça que j’ai décidé de choisir une chose dans laquelle j’ai envie de me perfectionner réellement (et j’ai pas choisi la moins chère) : le parapente !
Et voilà, je me suis donc inscrite à ce stage d’initiation, à Annecy et j’avais hâte d’y être.
J’ai réservé ça en décembre, je m’attendais à avoir un temps incroyable avec du soleil, comme l’année dernière, mais PAS DU TOUT. Cette année, le mois de mai et pourri et la météo fait très peur, surtout pour la pratique d’un tel sport (mais aussi parce que j’avais prévu d’aller à la plage et me baigner en fin d’aprèm, c’est moooort).
- 1# Le stage d’initiation au parapente : je vous raconte tout !
- 2# Et ensuite ?
- 3# Le budget : du stage, du logement ect…
Le vlog de la semaine de stage à Annecy :
Si cela vous intéresse, j’ai absolument tout filmer durant le stage (les cours, la pratiques…) et j’ai sorti la vidéo sur Youtube :
5 jours de stage d’initiation au parapente : je vous raconte tout !
Je suis arrivée le vendredi soir au alentour de 19h au camping International du Lac Bleu ***** à Doussard. C’est donc un joli camping 5 étoiles avec plage privée sur les rives du lac d’Annecy et piscine. Je trouvais que le camping, c’était une trop bonne idée pour profiter de ce joli mois de mai ensoleillé (non.). Je me suis donc bien installé, car demain, RDV à 8h30 pour mon premier jour de stage !


Jour 1 : gonflage sur piste d’atterrissage et cours théoriques
La matinée gonflage au sol
Pour ce premier jour, RDV 8h30 à l’école Espace 3D parapente !
Et, on est directement rentré dans le bain : on s’est vu confier des sacs avec nos prénoms contenant notre voile et notre sellette (en fonction des mensurations qu’on avait communiqués à l’inscription); on à choisi notre casque, pris une radio et on est directement allé sur la piste d’atterrissage.
Là bas, petit cours pour nous apprendre les bases de l’équipement de parapente, comment le déplier, comment s’en servir… Puis c’était à nous de jouer !
On a fait du gonflage toute la matinée. Mais, c’est quoi le gonflage ?
C’est quand, sur un sol plat, on court et gonfle notre voile de parapente pour essayer de la contrôler le mieux possible.
S’il y a un vent régulier, ni trop fort ni trop faible, on peut pratiquer le gonflage d’un parapente, en faisant du « travail au sol »
Et bien, c’est beaucoup plus compliqué que ce que je pensais !
Premier essaie : ma voile n’a même pas décollé du sol. Deuxième essai : pareil. Il n’y avait aucun vent et je n’avais certainement pas la force nécessaire pour la lever (ni la technique, bien entendu).
Premier problème : ma radio ne fonctionnait pas ! Ce qui fait que le moniteur ne pouvait pas me guider à distance (sauf en hurlant en courant à côté de moi, je vous assure que ça stress plus qu’autre chose^^). C’est toujours à moi que ce genre de chose arrive.
Une fois ce problème réglé, c’est allé beaucoup mieux, mais tellement ! J’ai pu gonfler ma voile et la garder au dessus de ma tête, la rattraper quand elle partait trop à gauche, trop à droite… Mais ça restait quand même compliqué. Et surtout très physique : je ne m’y attendais pas. Comme on est sur un sol plat, on est constamment obligé de courir pour faire voler notre voile, ce qui est épuisant, surtout qu’elle retombe dès qu’on perd un peu de vitesse.
Certains des autres élèves du groupe se sont vraiment très bien débrouillés pour une première. Au début, je m’énervais un peu de ne pas y arriver autant. Puis, le moniteur m’a dit qu’on changerait de voile demain, qu’elle n’était pas spécialement adapté et que je devrais beaucoup mieux m’en sortir avec la nouvelle.

L’après midi cours théorique
Après avoir mangé tous ensemble au local, nous avons suivis un cours théorique sur les bases du parapente. On nous a expliqué les termes exacts, le vocabulaire exact de certains éléments pour mieux communiqué et se comprendre.
16h30, c’était terminé pour aujourd’hui.



Soirée à Annecy entre amis
Le soir, je suis allée à Annecy pour me promener et rejoindre des amis du coin pour allée boire un verre. C’était super chouette de pouvoir les voir ! Je suis évidemment rentré avant minuit (ou presque) pour être en forme pour le lendemain 😉



Jour 2 : décollages sur pente école, debrief en vidéo et cours théoriques
Matinée sur la pente école
Juste : c’était génial !
Après avoir gravi la pente école (la montée est un peu raide, je ne regrette pas d’avoir repris le sport !). On s’est retrouvé en haut, devant cette petite pente, à se regarder et à se demander si on devait vraiment y aller ahah
Le premier décollage pour moi fut un vrai échec ! Je pense que j’avais un peu peur de me lancer, ce qui fait que je ne courrais pas assez vite pour décoller. Et ça, 2 fois de suite. La troisième sera la bonne ?

Alors oui, enfin si je n’avais pas couru à droite pour redresser la voile quand le moniteur à crier « à gauche ! » (le stress nous fait vraiment faire n’importe quoi)
Ensuite, j’ai pu décoller plusieurs fois sans me cracher directement ! Et la sensation de s’envoler, même si peu haut et si proche du sol était folle.


L’erreur à ne pas faire est de croire qu’une fois qu’on a réussi, on réussira tout le temps. Car après ça, j’en ai eu d’autres, des craches au décollage (et des bons, dans un mètre d’herbe haute trempé, à plat ventre, mais on en rigole beaucoup).
Mais j’en ai réussi vraiment pas mal, et j’ai vraiment trouvé ça gé


Après-midi debrief vidéo et cours théoriques
Nous avons passé une bonne heure à regarder toutes les vidéos et avons débriefé ! Et ça a été tellement utile. On a pu voir nos erreurs techniques, nos mauvaises postures, comprendre pourquoi on était tombé à ce moment là et pourquoi ça marchait si bien à d’autres ect…
Puis aussi, on a tendance à voir beaucoup ses propres erreurs et à tellement se focaliser dessus, qu’on a l’impression d’être vraiment nulle. Ca fait du bien de voir qu’on n’est pas la seule et que tout le monde fait des erreurs aussi !
Puis, nous avons vu les priorités dans les airs et la différence entre vitesse au sol et vitesse en l’air.
Petit repas du soir au camping, face au lac d’Annecy :


Jour 3 : pente école, installation sellette, cours théorique sur le parachute de secours et plan de vol
Matinée à la pente école
On a commencé la journée en se donnant rendez-vous à la pente école (encore plus mouillé qu’hier avec la pluie de la nuit !), pour corriger nos erreurs d’hier et se préparer au vol.
Je me sens déjà beaucoup plus à l’aise et en confiance !
En fait, mon meilleur vole d’hier est mon « pire » d’aujourd’hui, et je ne me suis pas craché au décollage une seule fois ! Et pourtant, on en a fait des vols aujourd’hui. Il y avait 4 moniteurs avec nous, alors on avait a peine le temps de remonter la pente école que nous nous installions déjà pour le prochain vol (aider par un moniteur, pour accélérer la préparation de la voile).
J’ai pu corriger mes plus gros problèmes : le fait de levé trop haut les bras (ce qui fait passer la voile devant le pilote et retombé au sol), mes atterrissages beaucoup trop brutales qui me font littéralement glisser sur le ventre à l’arrivée, et quelques petites postures imparfaites mais beaucoup moins gênantes.

Puis c’était génial de voir à quel point tout le monde à progressé depuis hier. Le fait de décoller un par un et de pouvoir tous entendre des commentaires radios sont, de 1, intéressant pour appliquer à nous, de 2, c’est toujours sympa de regarder les autres, d’être content quand ils réussissent ect.. La dynamique de groupe est super, alors on en profite.
L’installation sellette et le parachute de secours
Lors d’essais en pente école, nous volons peut être 10 à 30sc grand maximum. Lors d’un vrai vol, c’est beaucoup plus long que ça (10min ,en l’occurrence, depuis le Col de la Forclaz). On va donc devoir se mettre assis dans la sellette sans faire n’importe quoi avec nos mains sur la commande : et c’était l’objectif du cours de la fin de matinée.
En suite, on a vu comment utiliser le parachute et dans quelles circonstances. En réalité, nous n’en aurons certainement pas besoin, à moins de ne vraiment pas écouter ce que nous dit le moniteur au toki, donc no panic ! Ce n’était donc pas le cours ni le plus fun ni le plus rassurant, mais il était clairement nécessaire.
Le plan de vol pour demain !
La partie la plus importante (et hyper intéressante) : le plan de vol. En effet, demain matin, si la météo est de la partie, nous allons décoller depuis le Col de la Forclaz. C’est environ une 10 de minute de vol, avec une vue incroyable sur le lac d’Annecy et les montagnes.
Nous avons donc vu comment cela allait se passer, et ça, dans les moindres détails ! Ce qui est, entre nous, hyper rassurant.
Le plan : on fait notre décollage avec un moniteur qui nous guidera dans les premières manœuvre dans les airs, avec un toki, pour aller vers la piste d’atterrissage que nous commenceront à voir au loin. Ensuite, il nous suffira de garder le cape ! A l’approche, le moniteur au sol prend le relais. Ce qui signifie qu’on sera surement 3 ou 4 minutes seuls, mais ce sera un moment où il suffira de continuer tout droit !
Au sol, toute une procédure est mise en place pour atterrir avec des techniques plus ou moins spécifiques, que je ne détaillerai pas ici. Mais, guidée par le moniteur, je n’aurai qu’a faire ce qu’il me dit au bon moment : aucune prise d’initiative !
Et, pour finir, nous avons étudié la procédure en cas de panne radio, car, on ne sait jamais ! Et finalement ce n’est vraiment pas un drama, si jamais on n’a plus de radio.
En résumé : le décollage me fait un peu peur, je n’ai pas envie de me louper ! Le vol, un peu moins et l’atterrissage, une fois toutes les procédures passées, j’ai juste peur d’être trop brute et de me faire mal. Résumé du résumé : une grosse appréhension, mais une hâte ! Et si jamais la météo n’est pas de la partie, je serai forcément très déçue, alors on croise les doigts !
Profiter de la piscine
J’ai profité d’une éclaircie pour sauter dans la piscine du camping puis je me suis retrouvé sous la pluie ! Les nuages sont arrivés aussi vite que le soleil était apparu, et je ne l’avais pas vu venir. J’ai pu y rester peut être 20 à 30 minutes ? Tant pis, je VOULAIS y aller, j’avais prévu toutes mes affaires de plages quand même ahah




Jours 4 : notre premier grand vol depuis le Col de la Forclaz annulé
RDV au Col pour le décollage
Dès le matin, nous sommes partis à la piste de décollage pour ce que nous pensions être notre premier grand vol. « C’est parti pour réaliser un rêve ! » nous a lancer un moniteur dans le mini-van. On avait tous tellement hâte d’y être.
Quand nous sommes arrivés en haut, nous avons d’abord été très impressionnés par la piste de décollage et la vue incroyable sur le lac d’Annecy depuis le Col de la Forclaz. Puis, quand nous avons vu le vent, nous avons vite déchantés.

En effet, il y avait un énorme vent venant de la droite, et même les « confirmés » avait du mal à décoller correctement. Cela demandait une maîtrise que nous n’avions tout simplement pas.
On était là : « peut être dans une demi-heure ? Et si ceci ? Et si cela ?« . Puis, nous avons vu le décollage d’un « pro » qui à terminé dans un filet de sécurité, puis c’était ok pour nous : on ne veut pas voler aujourd’hui ahah.
On a regardé quelques décollages puis nous sommes redescendue : pente école ? Idem. Trop de vent pour manoeuvrer. Nous sommes donc aller faire un cours théorique à l’école : le cours portait justement sur les vents et les brises !
Gérer sa frustration
« C’est parti pour réaliser un rêve ! » nous à lancer un moniteur dans le mini-van. On avait tous tellement hâte d’y être.
Evidemment que nous sommes déçus. Personne ne va dire le contraire. Mais je pense qu’il faut simplement se dire que ce n’est de la faute à personne, mis à part de la météo. Il faut relativiser. Demain est un autre jour !

Jour 5 : mon premier grand vol solo !
Décollage du Col de la Forclaz
Ca y est, j’ai réalisé un rêve ! Et puis, je sais que ce n’est que le début d’une nouvelle aventure !
Arrivé en haut du Col de la Forclaz, la météo était de notre côté : ça y est, nous allions tous nous lancer seule. Face au vide, nous étions tous plus ou moins stressée. Moi aussi, mais la hâte prenait le dessus. Je me répétais en boucle les instructions et je pensais aux derniers essais sur la pente école, où je n’ai loupé aucun décollage : « il faut faire exactement la même chose, c’était parfait » me répétaient les moniteurs.
Dans le van, en montant au Col, on s’est rendu compte avec l’un des moniteurs qu’il avait travaillé dans le cowork où je travaille actuellement à Lyon, et qu’il connaissait pas mal de personnes que je connais aussi ! La coïncidence pour qu’on se retrouve ici, mon premier vol et la première fois qu’il fait décoller des élèves, est folle ! Si ça, ce n’était pas un signe de la vie pour que j’y aille les yeux fermés je ne sais pas ce que c’est !

J’ai décollé en 4e position. Je me suis laissé guider par le moniteur et je me suis retrouvé dans les airs. Seule. Et putain, c’était fou.
Le lac, les arbres, la vallée, les montagnes… Tout était magnifique et je ne réalisais pas ce qui était entrain de se passer (et j’ai encore du mal aujourd’hui ahah). Le souvenir de mes pieds qui décollent du sol restera à jamais dans ma mémoire.
Une fois que j’avais bien avancé, c’est le moniteur du bas qui a pris le relais au toki. J’ai profité du vol pendant 5 bonnes minutes avant de devoir entraer dans la phase de préparation à l’atterrissage : la perte d’altitude puis le contournement de la piste d’atterrissage pour me retrouver face au vent, pour atterrir.

Et l’atterrissage s’est beaucoup mieux passé qu’à l’école : j’ai réussi à rester sur mes deux jambes et à ne pas tomber et glisser en avant, emporté par ma voile ! Yeaaah
Je l’ai fait ! Je l’ai fait et j’ai adoré !
Initiation au gonflage face voile
Les conditions météo n’étaient plus assez bonnes pour faire un second vol, nous sommes donc restés sur la piste d’atterrissage pour s’entraîner au gonflage « face voile », juste pour tester.
Le but étant que, si il y a beaucoup de vent, nous puissions faire décoller la voile face à nous, nous retourner et se lancer dans le vide directement : hyper stylé ! Mais aussi hyper dur !
On a passé quelques heures à essayer et nous sommes allés au resto pour fêter ce vol !
Et la suite ?
Maintenant que je sais que j’ai aimé (adoré même !), j’aimerais pouvoir me lancer vraiment dedans petit à petit ! C’est un sport qui demande beaucoup de temps de pratique et aussi beaucoup d’argent (ce que je n’ai pas aujourd’hui : team étudiante en alternance jusque la fin d’année)
Mais j’ai très envie de faire un stage progression d’ici l’année prochaine ! Et pourquoi pas de faire des journées de stage par ci par là, autour de Lyon, histoire de ne pas perdre la main et devoir tout recommencer au début plus tard.
Le budget d’un stage d’initiation au parapente
J’ai fais mon stage d’initiation avec Espace 3D Parapente, et je ne peux que recommander cette école. Déjà, la dynamique de groupe était super et les moniteurs vraiment tous top !
Il faut compter 720€ pour les 5 jours de stages. Compris dedans, les cours théoriques, les cours pratiques avec prêt de matériels (qui vaux plus de 4 000 €), et un Grand Vol solo. Evidemment, celui-ci n’est pas garanti, ça va dépendre de la météo mais aussi de vous, on ne va pas se mettre en danger !
Ajoutez à ça les 30€ de licence de la FFVL (Fédération Française de Vol Libre), valable durant 1 an.
Le budget logement et nourriture
J’ai choisi le Camping International du Lac Bleu, un camping 5 étoiles à Doussard. Pour 5 nuits, j’ai payé 120€ : j’avais les options électricités (6€) et la voiture sur mon emplacement (30€). Mais, attention, je suis partie en mai, à partir de juin les tarifs augmentent bien.
Pour ce qui est de la nourriture, j’ai fais environ 35€ de courses avant de partir. J’avais pris quelques plats cuisinés et steaks végétariens pour faire au réchaud, des petits déj (brioches), des briques de jus d’oranges, des bananes et des compotes, et des barres de céréales.
Prévoyez aussi un petit budget resto pour manger avec les autres élèves du stages et les moniteurs, ou se faire une bonne pizza au camping, se payer a manger à Annecy lors d’une balade…
J’espère que cet article dans les coulisses d’un stage de parapente vous aura plu ! Ce qui est sur, c’est que moi, j’ai adoré le vivre déjà, mais aussi l’écrire pour vous.
Laurine