Aujourd’hui, nous allons plonger au cœur de la nature, sauvage et majestueuse, en explorant les Gorges de l’Ardèche ! Sculptées par des millénaires d’érosion, ces gorges spectaculaires offrent des paysages à couper le souffle, avec des falaises abruptes surplombant les eaux cristallines de la rivière Ardèche. Les amateurs de randonnée trouveront ici un véritable paradis, et même les plus novices en la matière. Les possibilités de bivouac le long de la rivière permettent aux explorateurs de se connecter profondément à la nature.
Connu pour des aventures en canoë-kayak sur la rivière, les Gorges de l’Ardèche propose également des randonnées palpitantes menant à des points de vue magnifiques : une expérience authentique et immersive pour tous les amoureux de la nature en quête d’émerveillement et de défis.
Pour notre premier bivouac, à moi et à Jonathan (que je ne vous présente plus !), on a choisi de se rendre dans les gorges de l’Ardèche pour traverser de part en part la sublime réserve naturelle.
Nous avons choisis le départ à Chames, à l’entrée de la réserve naturelle pour une randonnée de 24km sur deux jours. Avec un arrêt pour la nuit au bivouac de Gournier, qui se situe à mi-chemin.
Quelques infos pratiques.
- Niveau : sportif, pour randonneurs expérimentés
- Boucle : non, 2 solutions pour s’organiser : laissez un véhicule à l’arrivée avant de partir, ou bien utilisez le système de navette à la demande (Transport Monteix / 10€ par personne)
- Randonnée en solo : oui, le sentier est très bien balisé
- Difficultés sur le parcours : parcours en partie empierré, mains courantes, passages à gué (traversée de Rivière), passage dans une cheminée naturelle (il faudra ramper sur quelques mètres pour atteindre la sortie)
Le camping sauvage y est interdit ! Pour dormir dans la réserve, il faut réserver une nuit dans l’un des deux bivouacs s’u trouvant.
- Bivouac de Gaud : Plus vaste et plus convivial, le bivouac de Gaud est ouvert les samedis de juin et du 1er juillet au 31 août
- Bivouac de Gournier : à mi-chemin dans la réserve naturelle, le bivouac de Gournier est ouvert toute la saison, du 8 avril au 30 septembre.
Email : bivouacs@gorges-ardeche-pontdarc.fr
Tel : 0033 (0)4 28 91 24 10
Infos sur le bivouac de Gournier.
- Tarif : 8€ par adulte.
- Possibilité de réserver une tente et un matelas qui vous attendrons sur place (pour ne pas avoir à le transporter dans le sac) : matelas 1 personne à 5€ et tente 3 personnes a 15€.
- Arrivée avant 20h au camp.
Pour Jonathan et moi, nous en avons donc eu pour 41€. A savoir que même si l’on choisis de prendre une tente, il faut payer les 8€ par adulte (je le précise car je pensais que c’était le tarif quand on apportait notre propre matériel uniquement, mais non, il faut quand même payé son « entrée » seule.)

Qu’on se le dise tout de suite : nous n’étions clairement PAS PREPARE à ce qui nous attendait durant ces 2 jours de bivouac ! Mais, nous avons appris de nos erreurs, et nous ne referons pas les mêmes la prochaine fois, c’est certain. Comme je l’ai dit, c’était notre premier bivouac, je ne parlerai donc que de nos erreurs et de comment nous aurions pu faire autrement. Si vous voulez un article complet sur les bonnes pratiques en randonnée, il y a plein de chaînes Youtube ou de blogs de pro du bivouac pour vous aider (mais, revenez ici dans quelques années ahah).
Prêt pour une randonnée de 2 jours ? Let’s gooo
Le vlog du bivouac :
Comme d’habitude, j’ai embarqué la GoPro et pas mal filmé pendant notre bivouac, alors j’en ai fait une petite vidéo sur le même format, si jamais cela vous intéresse :
Un canyon sauvage et profond. Des falaises vertigineuses, abruptes. La rivière qui scintille sous les rayons du soleil, l’aigle de Bonelli qui tournoi au dessus de vos têtes, le vautour percnoptère… Les Gorges de l’Ardèche, une réserve naturelle classée et protégée… Plutôt sympa comme cadre pour partir crapahuter pendant 2 jours non ?
Gorges-Ardeche-Pont-D’Arc
Jour 1 : randonnée d’environ 12km le long de la rivière d’Ardèche
Bon, déjà, on a mis littéralement 1h à trouver l’entrée de la réserve naturelle, et on s’engueulait comme un vieux couple tout du long (ça commence bien, cette histoire !)
Dès le début de la randonnée, on s’est dit que ce serait peut-être plus compliqué que prévu. Beaucoup de cailloux et de grosses pierres, je le déconseille aux jeunes enfants ou aux personnes ayant une mobilité réduite.


On a donc marché sur un sentier à travers les arbres, plus ou moins le long du fleuve, et c’était très agréable. Au niveau du dénivelé : il y en a vraiment très peu. Mais, quand il y en avait, c’était de bonnes montées, à devoir utiliser les mains pour grimper (bon, nous, on trouve ça fun, plus qu’un sentier classique !).
On traverse la rivière à pied : l’aventure comme on l’aime !
Arrivé à un moment de la randonnée, il est nécessaire de traverser la rivière par le Gué. Je ne vous cache pas que c’est le genre de truc que j’adore faire ! Sortir des sentiers plus traditionnels…
⚠️ Attention, il est nécessaire de vérifier le niveau d’eau pour que cela ne soit pas dangereux pour vous ! Il doit être inférieur à – 0,7 m Pour cela, cliquez ici pour vérifier en temps réel le niveau de l’eau.

N’oubliez pas vos chaussures d’eau ! Les cailloux au fond sont glissants et peuvent faire très mal au pied. En optant pour des chaussures d’eau, vous éviterez tout inconfort et serez plus stable. Je en regrette pas une seconde d’avoir pris les miennes : ça ne prend pas trop de place dans le sac. En plus de ça, j’aurai dû garder mes chaussures de randonnées qui auraient été trempées tout le long de la randonnée, car vraiment, pieds nues, c’est impossible !
On boit l’eau de la rivière (???)
A Noel, j’ai eu une superbe gourde filtrante que je n’avais pas encore eue l’occasion d’essayer.
Référence de la gourde
C’est chose faite ! Nous en avons profité pour récupérer l’eau du fleuve et pour boire (Si vous avez vu la vidéo sur YouTube, vous savez que ça nous a valu quelques fou-rires !).



Changement de météo soudain
Nous avons dû prendre une bonne 10aines de minute pour traverser en large la rivière. En si peu de temps, nous sommes passés d’une rando sous un soleil de plomb et une grosse averse, où il pleuvait à seaux.
Si on pensait, au début, que ça partirait aussi vite que c’est arrivé, on s’est bien trompé !
Il a plu comme ça une bonne heure, et nous étions trempés. On a fini par faire une petite pause de 30 minutes, assis sous le renfoncement des roches (à manger des barres de céréale et des compotes ! 😉)
Une rando + dangereuse que prévu
La pluie avait rendu certains chemins très glissants.
A un moment, nous devions passer sur de la roche, juste au dessus de l’eau, avec quelques mains courantes pour nous aider, et des endroits où il n’y en avait même plus ! Et ça, c’était vraiment très dangereux. Si nous glissions, nous tombions tout droit dans les rochers, en bas, où il y a la rivière. J’ai vraiment détesté ce moment, court, mais où nous n’étions pas en sécurité.
Ensuite, une grande échelle en fer nous a fait remonter sur des chemins plus classiques, glissants à cause de la terre, mais pas plus dangereux que ça.
Le retour du beau temps
Le soleil est revenu et, en plus, il ne faisait pas aussi chaud qu’on début de la randonnée. Le temps était donc idéal pour continuer à marcher en discutant de notre vie, de nos anecdotes d’enfance et de nos projets futurs. Après tout ça, nous étions encore bien motivés ! (Quoi que, avec parfois une certaine envie de se la jouer à la GTA, en attrapant les personnes dans les canoës par le col pour le leur voler et finir le parcours en bateau ! 😏)
On traverse la rivière de l’Ardèche à pied : un paysage incroyable
Deuxième traversée de la rivière qui, cette fois, était vraiment incroyable ! Des paysages à couper le souffle et cette sensation d’être seule, au milieu de la nature, au milieu de rien. C’était l’un de mes moments préférés, c’est certain.


A ce moment là, un panneau nous indiquait qu’il ne restait plus que 20min avant d’arriver au bivouac. L’arrivée devait se faire avant 20h, c’est ce qui était marqué sur le site du bivouac lors de notre réservation.
Le bivouac de Gournier
« Environ 5h le jour 1, puis 6h le jour 2. » Mhh, on a mis 8h le jour 1. Après, il faut dire qu’on a fait des pauses ! Notamment lorsqu’il s’est mis à pleuvoir. Et puis, je ne suis pas très rapide : en plus de marcher doucement, j’aime beaucoup m’arrêter prendre des photos ou regarder le paysage (ou faire des pauses barre de céréales et compote de pommes).
L’arrivée devait se faire avant 20h, parfait, il était 19h45 ! On est donc allé s’annoncer à l’accueil et récupérer un matelas. On a pu ensuite choisir une tente parmi toutes celles installées (enfin « choisir », on est arrivé les derniers, on a pris ce qu’il y avait !).


Le bivouac était très sympathique : plein de tentes, des barbecues géants, des fils à linge partout, des tables de pique-nique et des infrastructure en pierres pour les toilettes et les douches.
Ne vous attendez pas à avoir de l’eau chaude ! Cependant, ces douches ont le mérite d’exister et on les en remercie pour ça 🤙🏻 Idem pour les toilettes.
Pour ce qui est du matériel prêté par contre… Les matelas étaient extrêmement sales et probablement jamais lavés entre plusieurs personnes l’utilisant. La tente était aussi vraiment dégoutante. Enfin, nous n’avions pas eu à les prendre dans notre sac pendant la marche, c’était déjà ça…

Le repas du soir
Pour manger, nous nous étions fait un tupperware de riz en salade avec des tomates et des œufs cuit dure pour moi, et du thon en plus pour lui. Parfait pour les bivouacs : pensez à prendre quelque chose qu’on n’a pas à s’embêter à cuire et qui résistera à la chaleur et à la journée passée dans votre sac !
Nous avions mis des jeux de cartes dans notre sac en se disant que ce serait super de pouvoir rencontrer d’autres personnes et de faire des choses tous ensemble ! Spoile : ce n’est pas arrivé. Et je vais vous expliquer pourquoi.
Le début du (vrai) drama
On va y aller droit au but : la pluie a littéralement trempé TOUTES nos affaires. Celles sur nous et celles dans les sacs… Bon, évidemment Jonathan avait un sac Basic Fit, mais mon sac de rando Décathlon ? Je pensais qu’il résistait beaucoup mieux à l’eau que ça… Seul endroit au sec ? La petite poche EN HAUT du sac où nous avions mis nos téléphones et autres objets de valeurs.
Deuxième erreur (de débutant, il faut bien l’avouer) : nous avions transporté les sacs de couchages HORS du sac, en les faisant pendre. Même avec un sac étanche, on était assurés de ne pas avoir de couvertures s’ils prenaient la pluie !
Tout cela pour dire que nous n’avions pas de vêtements, ni de couettes, et que nous étions en sous-vêtements, couchés sur des matelas dégueulasses dans une tente qui l’est tout autant. Et, que, cette nuit, il allait probablement faire très froid.
La pire nuit de ma vie (au moins)
Bien sûr qu’on a eu froid absolument toute la nuit. Après avoir mangé, on s’est couché vers 21h, tant qu’il faisait encore chaud pour réussir à s’endormir. Comme prévu, le froid nous à réveiller vers 00h et ça a été compliqué jusque 6h30, jusqu’à ce que le soleil tape de nouveau sur notre toile de tente.

Nous voici donc à mi-chemin du parcours. Je vous partage le REEL que j’ai publié sur Instagram pour vous montrer les plus belles images des Gorges de l’Ardèche. N’hésitez pas à vous abonner à moi d’ailleurs ! Vous pourrez voir en direct toutes mes randos, voyages et petites aventures grâce aux stories !
Jour 2 : reprise de la randonnée pour 12km de traversée de la réserve naturelle
8h, nous étions debout, prêt à débuter cette nouvelle journée !
Nous avons rapidement avalé un truc, bu un jus de fruit en brique et replié stratégiquement toutes nos affaires pour les faire passer dans les sacs.
Même avec la nuit que nous avions passés, nous étions en forme et super motivés pour marché la deuxième partie de la randonnée.
Des paysages incroyables
On a directement été frappé par la beauté des paysages de ce début de randonnée. Entre la hauteur des gorges, la rivière, les sentiers au bord de l’eau avec des fleurs et beaucoup de végétations. Nous étions enchantés et ça nous motivait d’autant plus !
Là aussi, il nous arrivait de marcher sur la roche et de devoir se tenir à des mains courantes. Mais, la pierre ne glissant pas, c’était déjà beaucoup moins dangereux que la veille (puis, la roche était moins abrupte).

Les chemins de moins en moins banal
On ne l’avait pas vu dans la description de la randonnée et on l’a découvert sur le chemin, pensant que plus rien ne pouvait nous surprendre. Et bien, si. Nous avons dû passer par un chemin, dans la roche, et ramper pour sortir de l’autre côté !
Le mec qui a créé ce sentier s’est franchement dit « non non, c’est un sentier où on longe la rivière, on va la longer cette rivière« . Aucune déviation, on creuse la roche pour passer.
Une ligne droite en plein soleil
Ce fut probablement le moment le plus dur de toute la randonnée. A aucun moment, même avec nos galères, je me suis dit que j’aimerais être ailleurs que là. Pourtant, à ce moment-là, je me suis vraiment dit « vivement que ça se termine« .
Une ligne droite de plus d’une heure en plein soleil : à la fin, je n’en pouvais tellement plus que j’en avais des envies de vomir. Je m’arrêtais, reprenais, m’arrêtais… Ce qui ralentissait considérablement le rythme de la marche : un vrai cercle vicieux.
A un moment, j’ai vu un peu d’ombre sous un morceau de rocher proéminent, je me suis littéralement roulée en dessous (dans les crottes de bique qui y étaient également) : peut-être qu’à ce moment-là, j’aurai aimé être ailleurs.
Un petit coup dans la rivière bien fraîche et c’était reparti ! D’autant plus qu’après, nous rejoignions les sentiers abrités par les arbres.

Cela va sans dire, mais on va en parler quand même : mettez de bonnes chaussures, adaptées à la rando. Les 💫tennis💫 de Jonathan n’ont pas survécu à ces 24km. Sur les dernières heures, la semelle en dessous était complétement arrachée.
On a commencé a croisé de plus en plus de personnes, puis des gens en tongs, puis des poubelles.. C’était le signe que nous étions proches de l’arrivée !
Verdict : nous avons mis presque 7h, et nous nous étions très peu arrêtés.
Remonter de Saint Martin d’Ardèche à Vallon Pont d’Arc pour récupérer la voiture
J’avais lu quelque part sur le site des Gorges de l’Ardèche qu’il existait des navettes entre Vallon Point d’Arc et Saint-Martin d’Ardèche, pour retrouver la voiture.
Evidemment, impossible de trouver la moindre navette (et surtout de retrouver l’information sur le site !) au moment venu.
2 solutions : ou bien vous laissez un véhicule à l’arrivée avant de partir, ou bien vous utilisez le système de navette à la demande (Transport Monteix / 10€ par personne)
site des Gorges de l’Ardèche
Nous avons donc fait du stop pour repartir : 35min de voiture, tout de même ! Si Jonathan râlait un peu au début, moi je trouvais que ça faisait partie du charme de l’aventure (évidemment, c’est moi qui l’ai organisé, à la base).
On a eu la chance d’être rapidement embarqué par le van d’une agence de canoë, remontant un groupe de moniteurs et où il restait deux petites places pour nous.
Nous n’avions pas mangé parce que nous avions prévu d’arriver entre 14h et 15h à la voiture. Là bas, dans le coffre, j’avais laissé un réchaud et des plats cuisinés pour manger à notre arrivé.
On est arrivé à 17h à la voiture ! Etes-vous surpris ? Non. Et, on n’avait clairement pas envie de plat cuisiné 😌 Ca a été gros fast-food à 18h, premier vrai repas de la journée bordel.
J’étais déjà courbaturée de partout, ce qui annonçait la couleur pour les prochains jours.

Mieux préparer son bivouac dans les Gorges de l’Ardèche : pour résumé
Pour résumé, le sentier est très bien balisé du début à la fin. La randonnée est plutôt sportive, avec des passages compliqués, mais reste accessibles dans l’ensemble à des personnes ayant l’habitude de marché ou faire du sport.
Il est cependant nécessaire de bien la préparer, mieux que nous (ça, ce ne sera pas très compliqué) pour vraiment en profiter et limiter les galères.
Retour sur nos erreurs
- Les chaussures et chaussures d’eau : prenez de bonnes chaussures de rando et n’oubliez pas les chaussures d’eau !
- Le sac de couchage à l’extérieur : ça, on oublie. Le sac de couchage, c’est à l’intérieur du sac pour être certain qu’il ne soit pas trempé !
- Le sac de rando étanche : un indispensable ! Vraiment. Choisisssez bien votre sac.
Sinon, voici le lien pour réserver la nuit + la navette retour facilement.
Et vous, quelle a été la randonnée la plus difficile que vous ayez faites ?
Au plaisir de vous retrouver pour de nouvelles aventures !
Laurine

Bonsoir 😊 Merci d’avoir partagé ton bout d’aventure. J’aurais adoré également faire la même chose soit en kayak ou à pied et dormir au bivouac. J’ai été dans les gorges de l’Ardèche, il y a quelques années, c’est magnifique. On s’était contenté d’une randonné sur le premier tronçon.
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