La paralysie du sommeil

Imaginez vous être en train de tranquillement vous réveiller : vous ouvrez doucement les yeux et vous vous apprêtez à tourner la tête pour regarder l’heure qu’il est. Mais là, vous vous rendez compte que vous êtes complétement incapable de bouger. Vous entendez ce qu’il passe dans la pièce, vous aimeriez parler, prévenir la personne qui dort à vos côtés que vous êtes paralysé.e. Vous paniquez, vous aimeriez probablement crier mais ça aussi, c’est impossible.

Si ça ressemble à un cauchemar, c’est pourtant une réalité qui aurait touché au moins une fois 10 à 30% des français, souvent les plus jeunes. Et, pour certaines personnes, la fréquence est plus élevée.

Ce trouble du sommeil à un nom : la paralysie du sommeil ! Et c’est ce dont on va parler aujourd’hui.

Pour commencer, je suis une des personnes à qui ces expériences plus ou moins désagréables sont arrivées bien plus d’une fois.

La paralysie du sommeil, concrètement, qu’est ce que c’est ?

La paralysie du sommeil est un trouble du sommeil qui survient principalement pendant la phase d’endormissement et celle du réveil.

Durant la phase d’endormissement, les muscles se relâchent : ça s’appelle l’atonie musculaire. Durant nos phases de sommeil, on passe par plusieurs cycles ce qui fait qu’on passe par plusieurs phases de « réveilles » et « d’endormissements » : le corps revient proche de l’éveil pour vérifier les fonctions vitales. Si on ne se réveille pas vraiment, on ne s’en souviens donc jamais. Tout le reste tu temps, l’organisme produit un neurotransmetteur : la glycine. Elle a pour but d’empêcher les muscles de bouger pendant que vous rêvez. Car imaginez si on reproduisait tous les mouvements de nos rêves dans notre lit, ce serait invivable !

Il arrive cependant que le neurotransmetteur continue de bloquer ces fonctions alors que la personne est en train de se réveiller.

En gros : vous êtes dans un état où vous vous réveillez et votre cerveau ne capte pas que vous vous réveillez, alors il reste en mode “sommeil”, c’est à dire que vous êtes encore paralysé.e, mais bien réveillé.e.

Angoissant n’est ce pas ? Et bien, attendez de voir la suite !

Peut donc s’ajouter à ça des hallucinations : visuelles, auditives ou sensorielles..

J’annonce tout de suite, heureusement pour moi, je n’ai jamais vécu d’hallucinations visuelles. Auditives et sensitives, oui. C’est aussi très effrayant, mais peut être moins.

Souvent, les personnes ayant des hallucinations visuelles voient des êtres dignes des pires cauchemars (et, je le rappelle, sont incapables de bouger). Mais en reviendra plus tard sur la nature et l’apparence de ces “démons”, car beaucoup de mythes et de légendes existent à travers le monde, et j’ai bien envie de vous en parler après.

Et, si mes anecdotes persos sur les paralysies du sommeil, plutôt effrayantes, que j’ai vécu vous intéressent, je raconte tout dans la vidéo YouTube sur ce sujet :

Quelles sont les causes de la paralysie du sommeil ?

L’anxiété et le stress, la fatigue, la modification des habitudes… Les causes peuvent être en réalité nombreuses.

Personnellement, j’ai remarqué que c’était souvent dans des endroits qui ne m’étaient pas familier que cela m’arrivait le plus, ou simplement hors de mon lit (par exemple, dans le canapé de chez mes parents).

Là aussi, j’ai une anecdote assez sympa sur une paralysie du sommeil avec une hallucination liée au touché dans ma vidéo YouTube.

Ces expériences sont également plus fréquentes quand on dort sur le dos, d’après quelques études sur le sujet. Elles le sauraient aussi quand on est plus jeune : de l’enfance à l’âge où on est de jeunes adultes.

Les mythes et les légendes autour de la paralysie du sommeil

Tout au long de l’histoire, on a cru que les personnes souffrant de paralysie du sommeil étaient attaquées par des êtres surnaturels tels que des sorcières ou des esprits maléfiques.

Depuis des siècles, les démons de la paralysie du sommeil ont alimenté le folklore et les légendes, se manifestant souvent sous des formes variées, telles que des présences sans visage ou des sorcières effrayantes. Leur apparence et leur nature peuvent considérablement différer selon le contexte culturel et les croyances individuelles.

Il arrive par exemple que certaines personnes perçoivent une silhouette sans visage flottant au-dessus de leur lit, tandis que d’autres décrivent une vieille sorcière qui semble les comprimer sur leur poitrine. Ces diverses apparitions s’expliquent par le fait que notre esprit puise dans une multitude de sources d’inspiration différentes pour générer ces images effrayantes.

On fait un petit tour du monde ?

Dans certaines régions du Brésil, la paralysie du sommeil est associée à une légende mettant en scène une créature terrifiante, surnommée « Pisadeira », dont les ongles sont étrangement longs. Selon le conte, cette créature se tapit sous les toits des maisons une fois la nuit tombée, puis pénètre discrètement à l’intérieur pour appuyer de tout son poids sur la cage thoracique de sa victime.

Au Japon, la paralysie du sommeil est connue sous le nom de « Kanashibari ». Ce terme désigne un esprit vengeur invoqué par une personne pour asphyxier ses ennemis pendant leur sommeil. Les Japonais comparent cet état à une sensation d’être « complètement immobilisé, comme si des chaînes métalliques les retenaient ».

En Algérie, ce phénomène est associé aux termes « jedma » (cauchemar), « bou berak » (« celui qui pèse sur le corps du dormeur ») ou « boutelis ». Au Maroc, il est désigné sous le nom de « boughtat’ » (« celui qui te recouvre »). Ce terme peut évoquer l’image d’une vieille femme, d’un djinn ou d’un « gars noir » qui exerce une pression lourde sur la poitrine du dormeur. En Turquie, cette sensation est communément appelée « karabasan », faisant référence au « gars noir ».

Enfin, en France, pendant le Moyen Âge et la Renaissance, ce phénomène mystérieux était souvent associé à des vieilles femmes, des démons ou des sorcières qui tourmentaient les dormeurs. Dans les Antilles françaises, on rapporte également des récits faisant mention de créatures surnaturelles ou d’esprits.

Comment réagir en cas de paralysie du sommeil ?

Il n’existe pas de traitement pour la paralysie du sommeil.

De toute façon, c’est bénin, ce qui veut dire que n’est pas grave du tout. Mais, vous l’avez compris, ça peut être une expérience désagréable ! Alors si vous êtes sujet à ça, voici quelques techniques que vous pouvez tester pour les éviter le plus possible :

Déjà, se coucher à heure fixe, éviter le café et les écrans ou créer un routine relaxante avant d’aller dormir peut être d’excellentes idées.

Ma routine relaxante : je mets sur l’enceinte une petite musique de méditation tout en étendant mon linge (oui, j’adore faire ça avant de dormir). Puis, après ce temps calme, je me plonge minimum 30 minutes dans mon livre (en général, je ne laisse pas la musique, j’aime beaucoup le silence). Puis, je vais dormir. Des fois, j’aime mettre tout doucement des bruits blanc (mon préf : le « train de nuit »), mais toujours avec un timer de 30min maximum pour ne pas que ça tourne toute la nuit. Bon, à la base, je le fais surtout pour arriver à dormir, car sinon je pense à trop de trucs et je n’arrive pas a me calmer. La médiation, également, marche très bien sur moi (mais je préfère le matin, mais ça, c’est une autre histoire !).

Et tout ça doit fonctionner, car je suis de la team qui m’endors en 5 minutes chrono ! Et avant, j’étais de ceux qui se réveillaient 30 fois par nuit (et ça c’est de plus en plus rare).

Mais, avec tout ça, si ça arrive quand même ?

Au début on panique toujours, et a force ça devient “routine” et le mieux à faire, pour moi, c’est de se forcer a se rendormir. Car, la prochaine fois que l’on se réveillera, ce sera pour de vrai.

Donc, on ne panique pas, on reste calme et on fait des exercices de respiration pour aider !

Surtout, ne pas essayer de bouger brusquement : c’est pire (et ça fait paniquer encore plus).

Sinon, j’ai une super astuce qui fonctionne à tous les coups : bouger le gros doigt de pied. Sans déconner, ça vous débloque d’un coup de la paralysie ! Bon, j’imagine que n’importe quelle extrémité fait le job, mais j’avais lu une fois le gros orteil sur un site internet et depuis c’est ce que je fais à chaque fois (c’est bien plus pratique que d’essayer de se rendormir !)

Et vous ça vous est déjà arrivé ?

Si c’est le cas et que vous avez envie de partager votre expérience, vous pouvez nous raconter ça dans l’espace commentaire : je lirai toutes vos histoires !

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5 commentaires sur « La paralysie du sommeil »

  1. J’avais deja lu des chosesw sur la paralysie du somemil et j’avoue que ca doit e^rte super effrayant ! Je me réveille souvent avec ces impressions (qqn m’a touchée, ou qqn estau pied de mon lit) mais sansla paralysie ce qui fait qu’une fois la lumiere allumée, ca passe assez vite. Je n’imagine pas en étant bloquée !!! #brrrr

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